Pour commencer ce Panthéon, un regard embrassant l'ensemble de l'univers bondien semble de mise.
James Bond est pour d'aucuns constituée de la saga littéraire de Ian Fleming, complétée par les opus de nombreux auteurs tels que Raymond Benson, John Gardner, Christopher Wood ou encore Jeffrery Deaver, et de la saga cinématographique bien connue lancée par les producteurs Saltzmann et Broccoli et le réalisateur Terence Young.
Demeure une saga cinématographique, bâtarde, reconnue en tant que telle par les producteurs - et en particulier Michael G. Wilson, que l'on pourrait nommer le Parabond: le Bond d'à côté.
Les opus de cette saga n'ont que deux liens: ils traitent de 007 et sont officieux ou si l'on préfère ne participe pas du reste de la franchise. Du reste, aucune logique, aucun ordre et aucun interprète récurrent dans cette saga. Pire, chacun se constitue cette saga à sa sauce. Reste deux volets incontestables, bien qui le furent particulièrement dans le passé.
Les deux incontestables
Il s'agit du Casino Royal de 1967 et du Jamais
plus jamais de 1983. Les interprètes reconnus sont
respectivement David Niven et l'interprète officiel devenu officieux
Sean Connery. On gardera à l'esprit que les interprètes ont leur
mandat d'officialité tandis qu'ils jouent tant la saga officielle.
Connery aura le statut le plus chaotique: officiel de 62 jusqu'à 68,
absent de 69 à 70, de nouveau officiel de 70 à 73, puis absent
jusqu'en 83 où il devient officieux jusqu'en 2012. Dans Jamais
plus jamais, il interprète un Bond grisonnant, qui n'en reste
pas moins sérieux et qui l'emporta sur l'officiel de l'époque,
Roger Moore. Le film est officieux car réalisé par Irvin Kerschner
(L'empire contre-attaque) et produit par Kevin Mcclory, évincé
par Broccoli-Saltzmann à l'époque du Dr No. Le film est le
remake d' Opération tonnerre et par conséquent, ne peut trouver sa
place dans l'ordre logique de la saga qui a tué Blofeld, le chef du
Spectre, peu de temps avant dans Rien que pour vos yeux. De
surcroît, le Largo de Brandauer et Bond s'y défient autour de jeux
vidéos et Félix Leiter change de peau- ce qui en 1983 relève de la
gageure. Tous ces éléments font de volet un officieux.
David Niven quant à lui n'a aucun volet officiel à
son actif et ne dispose que de ce film où il joue un James Bond
censé être le vrai, retiré du monde et de la politique, remplacé
pour les besoins des apparences par un jeune acteur libidineux
(comprendre Sean Connery) par le MI6.Mais Niven n'est que l'un des 7
James Bond du film, parmi lesquels Sellers, Allen ou encore Bouchet
et Anders. C'est le seul James Bond où le crime est poussé à faire
de Moneypenny et du méchant principal des James Bond. Vesper Lynd
elle même est 007. C'est dire si le burlesque est poussé aux
extrêmes ! Cela sans compter (ou conter!) les amours de Bond et
Mata Hari, ainsi que les transformation du Dr No en Dr Noé alias
Jimmy Bond, le neveu malingre et incapable de 007, dont le complot
est des plus délirants jamais imaginé !
Si Jamais plus jamais, plus sérieux, se
distingue d'un officiel par sa réécriture et sa réactualisation
d'Opération Tonnerre, ses ficelles souvent volontairement
grosses comme l'urine sulfurique de Bond, la bêtise de la nouvelle
Fiona Volpe ou encore les frasques de l'agent Smallfacet (qui n'est
autre que Rowan Atkinson, le futur Mr Bean et Johnny
English) le particularisent aussi en tant que parodie. Faut-il
donc penser que les critères du Parabond soient réécriture et
parodie ?
Les deux autres volets possibles
On le pourrait en acceptant l'épisode de Climax Casino Royal
de 1954 ou encore le James Bond en vacances de 1964 issu d'un
série. Ces deux volets apportent le critère d'extraits d'un tout
devenus indépendants pour former un volet du Parabond.Casino Royal est la première adaptation en film d'une aventure de 007. Dépréciée par Fleming, de source télévisuelle, elle se retrouve vite dans l'ombre du Dr No, produit du grand écran et salué par le créateur de Bond. Barry Nelson, qui y interprète le célèbre agent secret, ne peut être reconnu interprète officiel. Mais c'est son interprétation rejetée d'abord qui entraînera avec son acceptation par la suite la distinction entre volet, interprètes officiels et officieux. Il est donc le premier des officieux, l'une des sources majeures du nouveau Bond, celui de Daniel Craig. Car, s'il est une réécriture avant l'heure de l'officiel Casino Royal, réalisé plus tard pour des raisons de droits, et de celui de 1967, il n'en est pas moins sombre et ne dispose pas de l'humour des autres Bond. Ce côté sombre a-t-il déplu à Ian Fleming ?
James Bond en vacances, reconnu par Michael G. Wilson et annexé dans toutes les éditions en DVD aux bonus de Vivre et laisser mourir, constitue les premiers pas de Roger Moore dans le rôle qu'il tiendra de façon officielle dans pas moins de sept volets. Il s'agit d'un scketch issu de la série Mainly Millicent, où l'actrice Millicent Martin, vedette du show donnait la réplique à Moore. Là encore, c'est la parodie qui distingue le volet. 007 est en vacances dans un hôtel et y rencontre Sonia Sukova 006 permis de se rendre (licence to surrender). S'ensuit leurs suspicions mutuelles, aucuns des deux ne croyant l'autre en vacances, se piégeant, accusant les serveurs et se proposant des cigares explosifs.Il est à noter que la vie privée d'un espion fait alors sourire tandis qu'elle occupe plus sérieusement la réflexion de J.J.Abrahams dans Alias ou Mission:impossible 3.
L'autre particularité de ce volet, c'est sa durée. Extrait d'un show, bien que reconnu de façon indépendante, il est par essence court et ne dure que 8 minutes. De plus, c'est Sean Connery qui tient le mandat officiel dans Goldfinger à cette date. Voilà un autre critère qui permet d'accepter un dernier volet au Parabond; un volet plus récent et plus problématique.
Les derniers Parabond
Souvent opposé à un James Bond officiel, le volet du Parabond met en concurrence deux interprètes différents de Bond: James Bond en vacances oppose son Roger Moore au Sean Connery de Goldfinger, Casino Royal met en conflit David Niven avec le Sean Connery de On ne vit que deux fois et Jamais plus jamais remet face à face Connery et Moore de façon inversée, comme vu précédemment.
Les derniers Parabond en date n'oppose pas deux James Bond, de sorte que Daniel Craig fait face à Daniel Craig et se trouve le premier à mener un double mandat dans le rôle de l'espion britannique. En 2011, Sam Taylor-Johnson réalise un James Bond surréaliste au service de la cause de l'égalité des sexes. On y retrouve 007 et M joués par Craig et Dench. Reconnu et produit par les producteurs de la saga officielle, ce James Bond est officieux du fait de sa durée (2 minutes) et son scénario plus publicitaire et pamphlétaire que fictionnel. Le peu de crédibilité d'un 007 quasi esclave sexuel de M perd un message pourtant important et bien imaginé. Un rêve farfelu de M sans doute...
Face à Skyfall, le volet à venir, on a pu voir il y a peu un James Bond non titré de Dany Boyle, tourné pour les jeux olympiques. 007 y escorte la Reine d'Angleterre dans son propre rôle pour assister aux jeux olympiques. Parodie, fantaisie débordante voire magie (les statues s'animent), tout en fait un Bond officieux. Sa durée également, puisqu'il ne dure qu'environ sept minutes. Il est intitulé du titre des jeux olympiques de 2012 dans leur intégralité: Happy & glorious.
Face à Skyfall, le volet à venir, on a pu voir il y a peu un James Bond non titré de Dany Boyle, tourné pour les jeux olympiques. 007 y escorte la Reine d'Angleterre dans son propre rôle pour assister aux jeux olympiques. Parodie, fantaisie débordante voire magie (les statues s'animent), tout en fait un Bond officieux. Sa durée également, puisqu'il ne dure qu'environ sept minutes. Il est intitulé du titre des jeux olympiques de 2012 dans leur intégralité: Happy & glorious.
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